Cet hiver, re-belotte, le K est reparti travailler à Jyväskylä. Mais JKL, on connaît et depuis un séjour à Saariselkä en hiver puis quelques randonnées en Laponie en été, on avait comme une petite envie de reviens-y.

Objectif, le milieu de nulle part mais dans le confort finlandais.

On a trouvé par le site www.finlandcottagerentals.com et en regardant ce qui se trouvait à peu près au milieu de rien, pas trop loin de parcs ou réserves naturelle et dans nos moyens, on a trouvé un chalet à Pulju (commune de Kittilä).

Sur Pulju : pulju-lompolo.lappi.fi/pulju

Vendredi 24 février

Pour rejoindre Pulju, on a choisi l'option voiture depuis Rovaniemi, et pour rejoindre Rovaniemi l'option train de nuit, version cabine pour deux avec cabinet de toilette. C'est étriqué mais fonctionnel et super, super confortable.

Et comme le train roule tout doucement, on y dort très bien !

Samedi 25 février

Sur la route entre Kittilä et Rovaniemi, on fait le plein de courses pour la semaine, même si on a une voiture et qu'on pourra toujours faire les 55km qui nous séparerons d'un supermarché dans la semaine à venir.

Un peu plus loin, à Sirkka-Levi, on s'arrête à l'office de tourisme pour acheter une carte de la région de Pulju (carte topo) et une autre de la Laponie (carte routière de la Norvège à la Russie) pour des projets plus lointains.

On arrive en milieu d'après-midi chez nos hôtes, dont la fille nous fait visiter la location, ses parents ne parlant pas anglais. Le chalet est posé au bord du lac, face au village, à côté de deux autres chalets à louer, construits à peu près sur le même modèle.

Dimanche 26 février

Montée à Pulju Tunturi, seule petite bosse à proximité de notre chalet.

Pour la rejoindre, on commence par longer un moment la route. On se fait surprendre par un mécanisme surprenant en bord de route : un détecteur de présence met en route une bétonnière, dont la seule fonction est de faire tourner à son sommet deux drapeaux noirs, faits de sacs poubelle... On suppose que le mécanisme est destiné à effrayer les rennes qui sont censés rester sur le territoire de leur éleveur. La bétonnière est en effet posée où la route franchit les clôtures. L'hypothèse reste à confirmer.

On finit par chausser les raquettes près d'un panneau signalant un sentier, qui lui est invisible. On va donc un peu à l'aveugle (ou à l'instinct) pour trouver un chemin (on aurait aussi pu y aller à la boussole, mais cela nécessite de savoir s'en servir).

On finit par trouver des traces de motoneige qui nous facilite l'avance. On choisit de faire un arrêt avant le sommet, sous un abri, pour manger.

On reprend la montée "dré dans l'pentu" mais les nuages sont arrivés avant. L'horizon est bouché, alors on redescend en suivant d'autres traces. Eh finalement, pas si dépeuplé le coin !

On profite de la descente pour faire quelques incursions dans de la très belle poudreuse, que du plaisir, que du silence...

On finit notre petite boucle un peu vannés, faute d'entraînement. Mais la récompense s'annonce : sauna !

Lundi 27 février

On a trouvé une carte (une esquisse de carte) dans le chalet qui va au delà de celle qu'on a acheté. Le plan va jusqu'au village de Kamalkaltio, sur la route de Nunnanen. Le plan n'est pas très précis mais on tente "tant qu'on y voit, on y va".

Première étape : parcourir la route blanche et pas très large jusqu'au village, sans croiser, du moins pas brutalement, un renne ou un finlandais volant.

Arrivés à Kamalkaltio, on trouve un village vacances apparemment fermé en cet saison, des traces de motoneige et un ciel pas très engageant. On suit la piste tracée par le motoneige puis on vise le sommet d'une petite colline dont on a un peu de mal à évaluer la distance... Touristes.

La neige n'est pas des plus facile. On alterne des passages de poudreuse avec des passages de neige croûtée. Pour l'image : soit on flotte, soit on patauge jusqu'aux cuisses. Autant dire avancée laborieuse. Mais bon, contrairement aux petites bêtes qui sont passées avant nous (lièvres, petit loup ou grand renard... écureuil ?), il n'en va pas de notre survie.

Et après un arrêt pique-nique sous un ciel plombé, nous faisons demi-tour et rejoignons notre carrosse à clous.

En voiture, au lieu de rejoindre le chalet, on fait un détour par Ennöntekiö (Hettä), son office de tourisme/café/musée et son K-Market.

De retour à Pulju relativement tard, on fait l'impasse sur le sauna mais on profite d'une petite aurore boréale avant le coucher.

Mardi 28 février

Munis d'une nouvelle carte couvrant le nord du massif de Pallas, on prend une nouvelle fois la route, encore couverte de neige, pour rejoindre le pont sur la rivière Ounasjoki à proximité de Ketomella. Ce ne sont "que" 60km à parcourir. Mais sur une chaussée plutôt glissante malgré les clous, cela nous prendra plus d'une heure.

On croise un troupeau de rennes en bord de route. Le seul de tout notre séjour.

La marche jusqu'à l'abri de Hietajärvi est tranquille, facilitée par le passage quelques jours avant d'un motoneige et de rennes. On mange sous un abri, face à un lac invisible, caché sous la glace et la neige, puis on reprend notre montée vers Seipponen, petit col à la croisé des chemins qui traversent le massif de Pallas.

On rejoint la voiture par le même chemin et on arrive à la voiture fourbus.

On a droit à une petite frayeur avec la voiture dont l'ABS nous fait des misères : voyants clignotant, alertes sonores... Après un arrêt au non-stand pour vérifier ce que nous raconte l'ordinateur de bord et deux demi-tours, un truc a dû dégeler, l'ordinateur de bord se calme et on rentre finalement sans soucis.

Mercredi 1er mars

Météo maussade : vent et neige. Rien ne nous obligeant à affronter les éléments, on reste au chaud, très chaud même puisqu'on devient expert es préparation de sauna.

Une petite accalmie l'après-midi nous pousse dehors, mais pas très loin puisqu'on se contente de traverser le lac de Pulju à la recherche d'un abri que nous a signalé notre hôte.

L'abri trouvé, une chouette épervière un peu curieuse nous y rend visite. Mais il y en a qui sortent sans penser à prendre leur télé-objectif ni leur pied d'appareil photo... Encore des touristes.

Jeudi 2 mars

Le soleil est sorti. On choisit donc de retourner dans le parc de Pallas, pour chercher un point de vue. on choisit de monter au-dessus de Vuontispirtti.

La route est un peu scabreuse : il a neigé la veille et le chasse-neige ne passe pas souvent dans ce coin. Heureusement qu'on a des clous, mais quand même... la route 9562, c'est déjà l'aventure (toute relative...).

Vuontispirtti, c'est un retour à la civilisation. Complexe hôteliers, et des gens "partout". On en aura bien croisé ou aperçu une vingtaine dans la journée. Le coin est populaire !

Sur les chemin, on croise skieurs nordiques, randonneurs à pied, en raquettes, motoneiges...

Arrivés à Montellimaja, on pique-nique au soleil.

On s'y fait accoster par un conducteur de motoneige, couvert d'un manteau et de moufles en peau de renne, écharpe rouge autour du cou. Un éleveur ? En tout cas, un bavard mais comme nous ne parlons pas finnois ni aucune langue same, que lui ne parle pas anglais, que ni nous ni lui ne savons nous exprimer clairement par signes... la conversation tourne court. Dommage.

Après le pique-nique, on se réchauffe quelques instants dans l'abri avant de poursuivre la balade jusqu'au dessus du refuge de Nammalakuru avant de descendre vers Saivojärvi par un vallon presque désert mai encore assez fréquenté (pour la région bien sûr).

Fin de balade sous un ciel clément. Retour au chalet par la même route toujours blanche... Puis sauna, puis aurore boréale... C'est d'un commun :-)

Vendredi 3 mars

Cette fois on laisse la voiture, pour monter une nouvelle fois à Pulju tunturi, la météo a prévu du soleil pour la journée et on espère profiter du point de vue sur les alentours et même un peu plus loin.

Cette fois, pas de détour, on sait où aller alors montée dré dans l'pentu, sous la ligne électrique qui alimente les antennes au sommet. Comme repère, c'est plutôt facile.

Après une montée sous le soleil, on a juste le temps de profiter de la vue à 360° jusqu'au massif de Pallas, avant de se faire avaler par les nuages et pousser par le vent.

On descend donc jusqu'à un abri pour manger puis on rentre au chalet avec un petit détour par le bord du lac de Pulju, en espérant apercevoir à nouveau la chouette-épervière qui ne se montrera pas.

Retour au chalet pour un dernier sauna avant de remplir nos sacs pour le voyage de retour.

Samedi 4 mars

Voilà, c'est fini. Retour en voiture jusqu'à Rovaniemi puis train jusqu'à Helsinki. Demain c'est le retour en France et la fin d'une très chouette semaine.

On r'viendra on vous dit !